Vezzani dans la presse   

Joseph Sisti et Jean-Louis Chiodi assassinés hier à Pietrosu

9/4/12

Article  - 16602690.jpgC'est en haut de cette piste du hameau de Quinzena que s'est noué le drame.

L'ancien militant nationaliste de l'ANC est tombé dans un guet-apens, avec son beau-frère, alors qu'il allait nourrir ses vaches sur sa propriété située au hameau de Quinzena, à proximité du village.

Stupeur et consternation hier après-midi en Plaine orientale à l'annonce de l'assassinat de Jo Sisti, éleveur de 59 ans, et de Jean-Louis Chiodi, commerçant de 51 ans, propriétaire avec son épouse du magasin Évolution à Ghisonaccia. Deux hommes particulièrement connus et appréciés de toute la population de la région, et de bien au-delà d'ailleurs. Les circonstances ne sont pas encore très bien établies. Mais il semble d'ores et déjà acquis que les victimes étaient attendues par un ou plusieurs tireurs.

Éleveur à Pietrosu depuis de nombreuses années, sur un vaste terrain familial situé au hameau de Quinzena, à quelques kilomètres du village, Jo Sisti avait l'habitude de s'y rendre chaque matin. Même rituel donc chaque jour pour cet agriculteur qui venait nourrir ses bêtes. Hier encore, à la sortie nord du hameau, fidèle à ses habitudes, Jo Sisti emprunte une piste longue d'un peu plus de 200 mètres pour se rendre sur sa propriété. Il est accompagné par son ami Jean-Louis Chiodi, venu lui donner un coup de main en ce jour de Pâques, histoire, très certainement, de terminer plus tôt la journée pour pouvoir se retrouver à table, en famille. Car Jean-Louis Chiodi est également le beau-frère de Jo Sisti.

Malheureusement, cette journée Pascale va très vite tourner au drame.

Au volant de son Toyota 4x4, Jo Sisti grimpe sur la piste qui va le mener jusqu'à une barrière délimitant son terrain clôturé. Selon les premiers éléments en notre possession, et les témoignages de très nombreuses personnes présentes sur place hier en fin d'après-midi, parmi lesquelles les élus de la microrégion, il semblerait que Jean-Louis Chiodi soit descendu du véhicule pour ouvrir la barrière de la propriété. Ce serait à ce moment précis qu'il aurait été abattu d'un coup de fusil de chasse dans l'abdomen. Il aurait été achevé d'une balle de 11,43 dans la tête.

Assistant impuissant à la scène, Jo Sisti aurait alors tenté de fuir. Il aurait sauté de son Toyota en marche avant d'être abattu à son tour de deux balles de 11,43 dans le corps et d'une balle dans la tête, peut-être par un deuxième tireur. Le véhicule, sans frein à main, aurait alors roulé sur la malheureuse victime, avant de s'arrêter quelques mètres plus loin, stoppé par un rocher. Du sang aurait été retrouvé sur la roue avant gauche du 4x4.

Les deux corps découverts vers 15 heures

Les faits se seraient donc déroulés tôt hier matin. On évoquerait 8 heures. Mais les corps n'ont été retrouvés qu'hier, dans l'après-midi, vers 15 heures.

S'inquiétant de ne pas voir rentrer son époux à midi, Mme Chiodi se rendit sur la propriété accompagnée d'une parente et fit la macabre et terrible découverte : Jo Sisti et Jean-Louis Chiodi baignant dans une marre de sang, tandis que le moteur du 4x4 tournait toujours. Jo Sisti et Jean-Louis Chiodi étaient inconnus des services de police. Leurs enfants, en revanche, avaient eu maille à partir avec la justice dernièrement. Le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzéari, sur place vers 18 heures, a confirmé l'identité des victimes en se refusant de faire un lien avec l'affaire pour laquelle étaient impliqués les deux fils des victimes, « leurs enfants font partie d'un ensemble de personnes qui depuis quelque temps font l'objet d'investigations et d'une procédure d'information. Mais je ne veux y voir aucun lien pour le moment », a-t-il lancé à voix basse, visiblement tendu par la situation.

Il est vrai que sur les lieux du double homicide les familles des victimes ont eu des mots sévères à destination des forces de gendarmerie, les accusant même d'être« à l'origine de ces assassinats ». L'enquête de flagrance a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie. L'identité judiciaire était également sur place pour relever divers indices.

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